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Le tir à l'arc : Etude socio-ethnographique d'un groupe d'archers de la banlieue parisienne
Létude ethno-sociologique est un bon moyen de rendre compte de la multiplicité des pratiques sportives qui peuvent cohabiter au sein dune association. Le club de Saint-Cloud est en effet un remarquable exemple, associant traditions et entraînement sportif, et souvrant ainsi à un large public. Car lexistence de ces structures mixtes, appelées " clubs " permet depuis peu aux classes moyennes et supérieures de découvrir ce sport, comme par une sorte de " démocratisation " par le haut.
Le tir à larc illustre la liaison entre la culture et le jeu démontrée par Huizinga et Caillois. La pratique militaire et organisée de cette arme a donné naissance à une véritable culture archeresque. On peut voir, en allant dans le Valois (à une cinquantaine de kilomètres au nord de Paris) au milieu des anciens champs de bataille de la guerre de Cent ans, des villages entiers empreints de ces traditions. Le splendide Musée de lArcherie de Crépy-en-Valois en fait foi. Il nest pas sûr que lévolution moderne puisse dissoudre cette culture archeresque. Elle pourrait même, ce qui est frappant, lui donner de lessort par lauthenticité rustique qui sen dégage, qui attire les classes intellectuelles.
AVON-COFFRANT Françoise, Arc, sport chasse loisir, Ed. Amphora, Paris, 1993 BIENMILLER Daniel, La Chevalerie de lArc à Dole au XVIIIème siècle, Dole, 1972 BRASSAT Bernard, La Belle Histoire du Noble Jeu de lArc en pays de Brie, Ed. Amattéis, 1991 BENETON Philippe, Les classes sociales, Que sais-je, PUF, Paris, 1991 de BERTHIER Albert, Le tir à larc, Hachette, Paris, 1900 BOURDIEU Pierre, La distinction, Les Editions de Minuit, Paris, 1979; La reproduction, 1970, même édition Bulletin de Liaison et dInformation des Chevaliers du Pays de France, Trait, numéros 2, 3 et 4 (1992, 93, 94) COCHE Jean-Marie, La discipline du tir à larc instinctif souple, Ed. Passas et Deloche, 1991 DUBAY Pierre, Arc et Arbalète, Ed. Albin Michel, Paris, 1978 DUCHATEL Claude, Préparation mentale et physique pour la compétition, Document du regroupement des entraîneurs, 1994, I.N.S.E.P. F.F.T.A. (Fédération Française de Tir à lArc), Evolution des effectifs de nos licenciés, résultats et tendances de la saison 1993-94, juillet 1995
Dossier de presse 1995/96 DEMAZIERES Jean-Louis (greffier de la Compagnie de Saint-Pierre-Montmartre), Recueil des us et coutumes dans les compagnies darc de la région parisienne, publication interne, 1991 Famille de Noisy-le-Sec, Tir à larc, chevalerie et traditions, publication interne, 1989 FERRIOU Carole, FLUTE Sébastien, FRERE Laurence, Tir à larc, Ed. Robert Laffont, Paris, 1992 GOUBLE Philippe, La tradition du tir à larc, Paris, 1995 ainsi quun grand nombre de documents prêtés gracieusement (je len remercie) par Mr. Gouble, conservateur du Musée de lArcherie de Crépy-en-Valois HARDY Robert, Le Grand Arc, histoire militaire et sociale des archers, Denoël-Edita, Lausanne, 1976 HERRIGEL E., Le Zen dans lart chevaleresque du tir à larc, Ed. Dervy-livres, Paris 1970-81 HUIZINGA Johan, Homo ludens, essai sur la fonction sociale du jeu, Editions Gallimard, Paris, 1951 INSEE, Les pratiques de loisir, enquête 1987-1988, Consommation - modes de vie n°1/1989 JERIDI Zakaria, note critique " Les mirages du sacré... Le rite et la religiosité revisités ", Cahiers internationaux de Sociologie, vol. 100 [151-161], 1996 LAPLAIGE Pierre, Glossaire de larc et de larbalète, F.F.T.A., 1958 LE WITA Béatrix, Ni vue ni connue. Approche ethnographique de la culture bourgeoise, Maison des Sciences de lHomme, Paris, 1988 LOCQUENEAUX Lionel, Les Chevaliers du Noble Jeu de lArc, un ésotérisme populaire, maîtrise soutenue à luniversité de Paris VII sous la direction de M. Gruau, 1995 MICHON Bernard, " Aspects socio-économiques du prix de la pratique du sport ", p 153, in Le sport moderne en question, innovation et changements sociaux, textes réunis par Pierre ARNAUD, édité par lAFRAPS, octobre 1990 NAYROLE Michaël, SIMON Francis, Le tir à larc, Ed. Denoël, Paris, 1990 PARLEBAS Pierre, Eléments de sociologie du sport, PUF, Paris, 1986 REVENU Daniel, THOMAS R., Lescrime, coll. Que sais-je?, PUF, Paris, 1992 RIVIERE Claude, Rites profanes, PUF, Paris, 1995 ROTH Robert, Histoire de lArcherie, Arc et Arbalète, Ed. Max Chaleil, 1992 RYCKEWAERT Marc, Larc de jadis, 1989 SAINT-OLIVE Paul, Les chevaliers tireurs de Villefranche, Ed. Lacour, Nîmes, 1992 (réimpression de lédition de 1862) SINSOILLIEZ J.-C., La vie des formes du noble jeu de larc, maîtrise S.S.A.T. soutenue à luniversité dAix-Marseille II sous la direction de P. Barrau (non datée, mais probablement de la fin des années 1980) Société des Amateurs et Animateurs de Folklore Aubois (S.A.A.F.A.), Le noble jeu de larc, bulletin trimestriel n° 20, février 1969 Société des Amateurs de Folklore et Arts Champenois (S.A.F.A.C.), Folklore de Champagne, les archers, bulletin trimestriel n° 64, mars 1979 (version de 1969 revue et corrigée) THOMAS Raymond, Sociologie du sport, Que sais-je n° 2765, PUF, Paris, 1993 Histoire du sport, Que sais-je n° 337, Paris, 1991 WARNIER Jean-Pierre ed., Le paradoxe de la marchandise authentique, LHarmattan, Paris, 1994
- Comment es-tu arrivé au tir à larc? (A quel âge, dans quelles circonstances? Pourquoi avoir choisi ce sport, quest-ce qui ty a dabord attiré?) - Quest-ce que le tir à larc pour toi? Un sport simplement, un ensemble de traditions, un mode de vie... - Comment es-tu devenu chevalier? Par quel cheminement spirituel... - Que représente pour toi le fait dêtre chevalier? - Quest-ce qui te plaît le plus dans la chevalerie? - Pourrais-tu appartenir à nimporte quelle compagnie? - Pourquoi avoir choisi ce club? Quest-ce quil a de particulier? Quest-ce qui lui manque? - Trouves-tu quil y a une certaine homogénéité parmi les archers du club? Peux-tu faire le portrait de larcher-type? - Dhabitude cest dans les compagnies quil y a des chevaliers, pas dans les clubs. Comment expliquer cela? Y a-t-il actuellement un développement de la chevalerie hors des compagnies (ou le contraire) ? - Est-ce propre aux villes ou y a-t-il autant de chevaliers à la campagne? - La chevalerie a-t-elle un rôle social à jouer à notre époque? - Quelles relations ont les chevaliers entre eux, entre compagnies, entre clubs? - Parlez-vous de la chevalerie en famille? - Quel rapport avez-vous à la tradition, à lhistoire, aux origines de la chevalerie et du tir à larc? - Penses-tu quil y ait une continuité entre la pratique du tir à larc dautrefois et celle daujourdhui?
Pourrais-tu dabord te présenter? Oui, je mappelle Gérard G., jai 44 ans, je suis éducateur sportif de tir à larc depuis octobre 95, je suis marié, jai un enfant de 18 ans.
Comment es-tu arrivé au tir à larc? Comment as-tu eu lidée den faire? Cest une reconversion sportive suite à un problème médical: jai eu une hernie discale avec sciatique paralysante. Avant, jai pratiqué la voile, le judo, le rugby, des sports déconseillés quand on a des problèmes dorsaux. Jai voulu continuer le sport, notamment le tir proprement dit, puisquà larmée jai fait du tir de compétition: jétais tireur délite au tir à la carabine. Jai voulu recommencer le tir car cela me plaisait, et comme dans la famille javais quelquun champion de tir à la carabine, un arrière grand-père, je crois, un grand-oncle...
Cétait une tradition familiale? Non, pas spécialement. Jai eu ce désir de reprendre le tir et puis ma femme a eu le désir de découvrir le tir à larc.
Vous avez commencé ensemble? Oui, je ne pourrais pas dire vraiment quelle est létincelle qui a fait que nous avons voulu démarrer le tir à larc. On a choisi un club de vacances en été où il y avait du tir à larc parce quon voulait tester la discipline. On est parti dans un club de vacances à létranger, et on a eu la chance davoir un moniteur, un animateur de tir à larc qui nous a fait aimer la discipline. Quand on est rentré de vacances, la première chose quon a faite était de sadresser à la Fédération Française pour obtenir ladresse des clubs les plus proches de notre domicile.
Mais tu habites à Saint-Ouen. Jhabitais Montreuil à lépoque.
Alors vous étiez dans la compagnie de Montreuil? On était à la Première compagnie de Montreuil. Nous avions retenu au départ trois numéros de téléphone: la Première compagnie de Montreuil, la Deuxième, et la Première de Fontenay. Le hasard a voulu que la Première de Montreuil nous ait répondu. Comme cette compagnie a été fondée en 1803, ou en 1801, sans le savoir on allait tomber dans une compagnie traditionnelle avec un jardin darc, des chevaliers, tous les rites concernant le tir à larc, et non pas purement une discipline.
Le tir à larc, pour toi cétait dabord un sport? Oui.
Ensuite tu as découvert les traditions. Oui, on na pas eu de problème dintégration au niveau de la compagnie, parce que les traditions, on les avait déjà en nous dans la mesure où, en ce qui me concerne, la vie collective dans un club, que ce soit dans un club ou dans une compagnie, cest pareil. Vaquer à lentretien de la compagnie, dun club, cest la même chose. La convivialité, on la ou on ne la pas. Ces choses-là, on les avait au préalable, alors on na pas eu de problème pour sintégrer. Il y a vingt-cinq ans je faisais du canoë-kayak; en ce temps-là la Mairie nous avait octroyé un local: on construisait nos bateaux, on entretenait nos locaux, on réparait nos bateaux. Ça ne nous avait jamais posé aucun problème.
Cela ressemblait aussi à une compagnie, le canoë-kayak? Les gens se connaissaient entre eux? Un peu, oui. Cétait le lieu de rendez-vous.
Donc dans un sport tu cherchais la convivialité. Oui, cest encore plus que nécessaire.
Au départ comment es-tu devenu chevalier dans le tir à larc? Tu avais pris des responsabilités dans les autres sports? Non, pas du tout, mais devenir chevalier dans une compagnie, logiquement, daprès ce quon peut voir dans les écrits, cest une démarche personnelle. Pour nous, cela na pas été une démarche personnelle, cela a été une proposition des autres chevaliers, suite à notre comportement général, notre état desprit. La particularité de notre Famille, des vraies compagnies, cest que le bureau est composé uniquement de chevaliers. Les votants, les gérants de la compagnie sont des chevaliers. Compte tenu de notre comportement à ma femme et moi, puisquon a été nommés chevaliers ensemble, on avait été jugé aptes; et de par ma nature denseignant sportif, on prenait des responsabilités facilement.
Vous avez fait ça pour mieux vous intégrer dans la compagnie. Oui, ça sest fait naturellement.
Au fond, que représente pour toi le fait dêtre chevalier? Cela a été le point de départ de quelque chose; pas un aboutissement. Cela ma permis daller découvrir dautres choses que je ne connaissais pas puisquon ne pouvait pas les dire. Il y a des choses quon ne peut pas savoir quand on nest pas chevalier, des rites secrets et autres. Cela ma permis de converser avec des anciens qui sintéressaient de plus près à la tradition, à la chevalerie. Jestime surtout quil y a beaucoup plus de devoirs que de droits, parce quêtre chevalier, cest montrer lexemple. Pour moi, ça dépend de lindividu; il y a des individus qui sont chevaliers parce que ça fait bien dêtre chevalier; pour moi ce nest pas le cas du tout. Cest quelque chose, ça fait partie de ma vie intégrante, de ma vie religieuse également. Cest me remettre en question tous les jours pour essayer de me dépasser.
Quest-ce qui te plaît le plus dans la chevalerie. Daprès ce que jai compris cest surtout la convivialité. Est-ce que la chevalerie, cest pareil que le tir à larc? Non, cest différent. On peut faire une distinction: le tir à larc fait partie de la chevalerie, la chevalerie fait partie du tir à larc. Ce nest pas parce quon est un bon tireur quon sera chevalier, et vice versa. Ce qui me plaît dans la chevalerie, cest que quelque part ça moblige à être quelquun, à être droit à tous les instants, donc peut-être que ça mévite davoir des égarements. On sen rend compte et cest capital. Ça me permet aussi de mintéresser à notre histoire, à lhistoire de lhumanité, puisque la chevalerie remonte au Moyen Âge, cest notre patrimoine. Jestime que je dois transmettre... au XXème siècle, car on nest plus au XVème siècle. Il sagit aussi dharmoniser et dactualiser. On nest plus au Moyen Âge. Il faut faire avec. Le problème à lheure actuelle est quil y a beaucoup de départements tels que nous, le 92, qui découvrons, qui essayons de se mettre à la chevalerie. Mais cest difficile pour eux, parce quils nont pas lantériorité du vécu. Quand il y a une tradition dans les compagnies telles que Saint-Pierre-Montmartre, Montreuil, ce sont de vieux logis, les murs parlent, ils ont vu passer beaucoup de personnes. Il y a des registres, des choses qui nexistent pas ailleurs. La chevalerie nest pas vécue de la même manière, beaucoup plus à lintérieur de la compagnie quà lextérieur.
Cest-à-dire " à lextérieur "? Il y a certaines personnes qui montrent à lextérieur quelles sont chevaliers, alors que normalement on na pas à le montrer. Ce nest pas un grade mais plutôt un titre honorifique, au contraire, qui récompense, si on peut appeler ça comme ça, des " qualités ". Mais une fois quon est chevalier, on ne doit pas le montrer aux autres.
Alors cest un paradoxe dêtre chevalier, parce que dun côté il faut être très discret, mais de lautre côté il faut donner le goût aux autres de cette éthique. Non, ce nest pas un paradoxe, parce que bien se tenir, montrer lexemple, cest bon, sans faire plein dhistoires. A partir du moment que les gens nous connaissent à peu près, on nest pas obligé de leur dire quon est chevalier; le comportement général extérieur suffit à lui-même.
A Saint-Cloud, la situation évolue: les chevaliers sont encore en minorité, et ils essaient dagrandir la compagnie du point de vue des membres. Cest le but.
Le but, cest de faire de Saint-Cloud une compagnie? Je ne sais pas exactement parce que je ne fais pas partie du plan de départ. Mais je dirais que il est quasiment à lheure actuelle impossible de faire de Saint-Cloud une compagnie.
Pourquoi? Parce que dune part, il manque des éléments importants tels que le jardin darc avec ses traditions, le logis qui nexiste pas non plus; cest très important. Il suffit de faire la comparaison avec par exemple: dans une famille, en tant quenfant quand on arrive un tant soit peu à vivre certains moments privilégiés dans une maison de grand-parents ou darrière-grands-parents avec tout ce que ça comporte comme souvenirs et comme traditions, on ne peut pas vivre autrement ailleurs. Quelquun de la DASS qui na jamais eu de famille, qui na jamais eu de points dattache, qui ne sait pas doù il vient... Il est certain quil faut un point de départ, il faut créer ce point de départ. Mais pour linstant à Saint-Cloud, les conditions ne sont pas requises.
Cest-à-dire que si vous construisiez un logis maintenant, il ne serait pas assez historique. Si, il sera historique pour le futur. Il ne faut pas penser que pour soi, il faut penser à ceux qui viennent. Mais toute cette tradition qui vient de très loin, elle a déjà un passé, et le passé ce sont les fondations. Après, tout ce quon va faire derrière sera létape supérieure. Mais ce ne seront pas les fondations. Jai peur que, au fur et à mesure que les gens colportent certaines paroles, les paroles se déforment, et la tradition avec. Elle nest pas vécue telle quelle devrait être vécue. Il y a des gens qui connaissent un petit peu parce quils en ont appris un petit peu. Mais nous qui avons eu la chance de côtoyer certains anciens qui ont quarante ans de tir à larc, davoir eu accès à des registres qui ont plus dun siècle, cest important. Je pense que le vécu a quelque chose de très important. Ça ne nous empêche pas dessayer de créer quelque chose qui nous appartienne quand même. Il faut voir au point de vue état desprit comment ça peut être développé.
Mais comment vous réunissez-vous pour le moment, puisque vous navez pas de logis? Les réunions, cest pas compliqué: quelque fois ça se déroule dans le bureau du gymnase, à porte fermée, ou quelque fois on se réunit dans une salle de réunion de la ville ou dailleurs. Ce nest pas un problème. Mais cest très impersonnel.
Jamais chez lun de vous? Non, jamais chez lun de nous.
Cest étrange! Pourquoi? Ça nous arrive de nous recevoir. Mais pas spécialement dans le but dune réunion de chevaliers. Ça fait partie de la convivialité extérieure. Parce quil y a autre chose: Alexandre na pas à entendre certaines paroles. Quand on fait nos réunions, entre nous, on raconte certaines choses quil na pas à savoir.
Il a le droit de rester là, quand même? (Alexandre nous écoute attentivement, assis à côté de son père.) Tout ce que je te dirai, il peut lentendre, ça ne porte pas à conséquences.
Tu as appartenu à dautres compagnies. Mais maintenant tu crois que tu pourrais changer de compagnie? Oui, bien sûr, si la nécessité pour des raisons géographiques se fait sentir.
Mais tu garderais des liens? En ce qui me concerne, on a toujours des liens avec Montreuil, à tel point quon va toujours, comme on dit, " tirer le prix général " de Montreuil. On fréquente toujours certaines personnes de Montreuil, on se reçoit entre amis. La porte de la compagnie de Montreuil nous est grande ouverte. A ce moment-là un changement de compagnie nest pas un problème.
Tu mavais dit quavec une compagnie, ça sétait mal passé. Avec eux vous avez coupé toute relation? " Couper ", cest un bien grand mot. Quand on vient, on fait le tour. Il faut savoir être diplomate, et puis il faut savoir être discret. Le but nest pas non plus de créer des scissions. Bon, il y en a où on nest pas daccord, cest tout, on sen va. Et puis si ça devait recommencer, ça recommencerait. Ça pourrait être plus grave. Il ne faut pas avoir peur de ses opinions. Quand ça ne va plus, ça ne va plus.
Alors comment as-tu choisi Saint-Cloud? Saint-Cloud était à côté de Suresnes. Et vers une certaine époque, quand on habitait Suresnes, on connaissait Christiane et Alain C. qui nous apparaissaient comme des gens sympathiques. On navait pas envie de repartir. On avait commencé à prendre ce trajet-là. Ça nous paraissait logique: on a demandé la permission de venir à un entraînement un vendredi soir. Ça nous a plu. Par la suite, Alain et Christiane ont demandé aux adhérents de Saint-Cloud sils nous acceptaient, dans la mesure où on est arrivé en fin dannée, et avec des problèmes, entre parenthèses.
Mais pour les débutants on ne demande pas. Non. Pour nous, cétait un peu différent.
Parce que vous étiez déjà chevaliers. Non, pas nécessairement. Mais ils voulaient savoir si les adhérents étaient daccord pour quon vienne de Suresnes.
Ça ne se passe pas souvent comme ça? Non. Malgré tout il y a toujours une permission à demander. Maintenant il y a un peu plus de chevaliers. Peut-être quà Saint-Cloud il ny en avait que un ou deux: le fondateur et Alain. Peut-être que maintenant on réunirait le conseil des chevaliers, et les membres du bureau pour donner notre avis.
Le conseil des chevaliers et le bureau, cest différent? Ça na rien à voir avec la gestion dune compagnie réelle.
Le bureau. Le bureau, et le reste aussi. Le bureau, cest la partie associative du club. Dans une compagnie, pour être reconnu au niveau légal, elle est déclarée association loi 1901, mais le bureau est composé essentiellement de chevaliers. La compagnie est gérée par les chevaliers.
Donc le conseil des chevaliers et le bureau ont la même fonction. Dans une vraie compagnie, mais pas à Saint-Cloud. Ça na rien à voir. A Saint-Cloud, à Suresnes, à Rueil, partout, sauf à SPM (Saint-Pierre-Montmartre). Cest une tradition qui est jeune dans le département. Certaines personnes essaient de la faire rentrer. On peut essayer; il ne faut pas non plus aller trop vite. Quand on arrive dans une compagnie et quon sait que le bureau est composé de chevaliers, ça ne pose aucun problème. Tandis que là, si on a recours au bureau pour faire chevalier, cest là où il y a des problèmes; sachant que tout ce monde-là peut être sympathique.
Il sont six dans le bureau à Saint-Cloud? Cest la base légale, normale, ils sont trois: le président, le secrétaire, le trésorier.
A lAssemblée Générale, ils étaient six derrière la table. Oui: le président, le trésorier, le secrétaire, plus les adjoints. Éventuellement, on peut agrandir à un responsable sportif ...
Et ils soccupent de la partie associative, cest-à-dire de lorganisation des compétitions, etc. Dans le bureau, oui.
Le critère pour une " vraie " compagnie, cest donc quand le bureau est en même temps le conseil des chevaliers? Oui, si on peut appeler ça comme ça, car cest de fait. Ça toujours été comme ça, cest immuable. Et dans les compagnies, la personne qui est " le roi " fait automatiquement partie du bureau.
Là, cétait Ludovic, et il a arrêté le tir à larc pour un moment. Il revenait pour les réunions? Non, il a participé longtemps comme un autre. Saint-Cloud, cest à part.
Est-ce que tu trouves quil y a une certaine homogénéité dans le club? Oui, cest la convivialité, la mixité, une certaine tenue, un certain respect du club. Dans la chevalerie, tout ça se fait de manière naturelle. Pour certains il y a un aspect sportif, pour dautres il y a un aspect traditionnel qui est peut-être plus important. A chacun de trouver la place où il se sent bien. Cest à nous, aux chevaliers, de veiller au bon ordre de tout ça, de façon à ce que tout soit en harmonie, à ce que aucun ne soit pas délogé dune manière intempestive. Il ne faut pas que la tradition étouffe le tir à larc ni que le tir à larc écrase la tradition. Cest le principe du respect du club.
Parfois il y a de véritables conflits personnels! Oui, comme partout, inévitablement, surtout à lheure actuelle. La vie devient difficile, les gens sont tendus. Il y a forcément des conflits dautorité ou de personnes. Il y en a partout malheureusement.
Quelque chose ma étonnée. Je pensais que Saint-Cloud était un club... Cest un club!
Le fondateur était chevalier, mais il voulait que le club reste " laïque ", quil ne soit pas complètement traditionnel. Ce nest pas lui qui a introduit la tradition? Quand on parle de laïcité: dans le règlement intérieur des compagnies, larticle 1 mentionne que dans toute les compagnies on na pas le droit de parler ni de politique, ni de religion.
Mais qui a introduit la tradition? Comment cest venu à Saint-Cloud? Je ne sais pas. Je pense que cest plutôt rare. Cest Alain (le capitaine) qui par son état desprit a voulu, parce que ça lui plaisait. Et par la force des choses aussi: sans rien demander à personne il y a eu des chevaliers comme Jean-Pierre, Françoise et moi qui sommes arrivés. Et on venait déjà dune autre " Famille ", on avait des connaissances traditionnelles, entre autres. Il y a un voeu de continuité. Quand on est chevalier, en général quand on quitte une compagnie ancienne, on cherche à sapparenter à une association qui pratique.
Tu crois quil y a un développement de la chevalerie en ce moment? En général?
En général. Il mavait semblé que dans les années 60 ou 70 cela sétait un peu endormi, et en ce moment cela a lair de renaître. Est-ce que cest ton opinion? Alors là, cest une question. Franchement, je ne sais pas. Peut-être parce quon en parle un peu plus. Dans le temps, cest des choses qui, à la limite, ne se savaient même pas, quon était chevalier. Cétait vraiment très caché, tenu secret. Ça ne veut pas dire que maintenant ce soit dit. De tout temps dans les compagnies il y a eu des chevaliers. Peut-être que maintenant ça se développe plus par le fait que certains clubs veulent devenir compagnie et sintéressent aux traditions. Dans le 92, ça nexistait pas, et dans le 78, cétait pareil.
Quels sont les départements où les compagnies sont les plus anciennes? La Picardie, lAisne, la Somme, la Seine-et-Marne.
Cela descendait jusquà Paris? Oui, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, et puis Montreuil qui fait partie des plus vielles compagnies. Comme les compagnies ont été dissoutes en 1789, après la Révolution, ce sont ceux qui ont gardé la tradition qui sont repartis. Il y a un livre dessus.
Le rapport de la chevalerie à la ville et à la campagne: est-ce que tu crois quelle est attirée par la ville, quon trouve de plus en plus de chevaliers en ville, et non plus à la campagne? Il est bien certain quavec la désertification rurale, logiquement ça suit, ça va dans le même sens. Il ne faut pas oublier que dans chaque petit village de Picardie, il y a (encore maintenant) une compagnie, un jardin darc, et des chevaliers qui sont ceux forcément qui habitent dans cette région. Mais comme on subit une mutation dans ce domaine-là, on peut supposer quon retrouve beaucoup de chevalerie parmi les citadins. Ce nest pas un phénomène spécial de la chevalerie, cest un phénomène social tout court.
Ça veut dire que dans les villes, on a besoin de se retrouver avec des amis, et la chevalerie dans les compagnie est naturellement utile pour cela? Oui, ça pourrait être le cas. A la limite, comme je lexpliquais au début de lentretien, cest simplement un processus de convivialité, quil soit traditionnel ou non. Cest un procédé quon retrouve dans tous les clubs sportifs. Cest pour cela quon na pas eu de mal à sintégrer parce quon na pas changé de mentalité, on a toujours fait ce quon avait à faire comme on le faisait avant. (silence) Non, ce nest pas nécessairement ce problème. Je ne sais pas exactement. Cest vrai que les gens ont envie de se retrouver, mais quand ça ne se passe pas bien, ils nont pas envie de se retrouver non plus! Surtout avec le tir à larc on est en train de vivre une mutation assez rapide et exceptionnelle: les exploits sportifs réalisés par le haut niveau... Une tendance fait que avant, les gens accédaient facilement à des niveaux tels que le championnat de France ou le championnat régional, tandis que maintenant ça devient de plus en plus dur. Les gens ont de plus en plus de mal à accepter cette situation déchec ou de réussite. Il faut voir comment les individus réagissent face au problème, sils lacceptent ou sils ne lacceptent pas. A léchelle sociale, on est tellement hiérarchisé que même dans le tir à larc il y a un phénomène de reconnaissance de la performance: celui qui ne tire pas bien, il se sent exclu, regardé des autres, il ne se sent pas à la hauteur. Tout ça fait partie des phénomènes quon retrouve dans la vie active: il y les dirigeants, les cadres, les salariés, ceux quon appelle les ouvriers, la main duvre. On peut retrouver le même genre dans le tir à larc. Avant tout, dans nimporte quel courant de la vie, où que tu sois, il faut savoir vivre pour soi-même, pour les autres mais vis-à-vis de soi-même, pas vis-à-vis des autres. Le tir à larc fait justement partie dun sport où il y a quelques années encore, je ne dirais pas que cétait un privilège, mais du fait de lachat de matériel qui peut être conséquent au démarrage, on ne trouvait pas des mentalités très ouvrières, entre parenthèses.
Cétaient des gens riches qui pratiquaient le tir à larc? Des gens riches, cela dépend où. Dans des communes rurales ils nétaient pas riches. En région parisienne cela pourrait peut-être correspondre. Cela dépend de ce quon appelle " riche "; cétaient des gens qui avaient déjà un certain revenu.
La chevalerie a-t-elle un rôle social à jouer à notre époque? Bien sûr. Le rôle social est déjà de transmettre le meilleur de nous-mêmes, le meilleur de tout ce que nos ancêtres ont pu semer derrière eux: le respect de la parole, le respect des autres; ce sont des valeurs qui sont en train de se perdre petit à petit. La chevalerie, si rien ne se fait dans notre société, a un rôle à jouer, un rôle dexemple. Nous autres chevaliers servons dexemple par notre comportement, notre disponibilité, la connaissance des règles de sécurité sur un terrain de tir à larc. Cest apprendre aux jeunes et aux moins jeunes à se discipliner, à respecter la tradition et le sport en lui-même. La chevalerie n'est plus du tout une question de noblesse et de catholicisme, comme dans le temps. Avoir un comportement chevaleresque, ça veut dire beaucoup de choses.
Les chevaliers sont eux-mêmes " baptisés ", mais il y a aussi des " archers baptisés " qui portent une dague (ils ont subi une première initiation, étape préliminaire à la chevalerie). Cest très spécifique, très peu de familles en ont. Mon sentiment personnel est que cela a été fait dans le but dépater. Chez nous dans la Famille de Noisy-le-Sec à Montreuil cela nexistait pas. Les chevaliers étaient en civil, on navait aucun signe de reconnaissance si ce nest les signes traditionnels que nous avons entre nous. Ceci, cétait lapanage de quelques uns qui ont fondé des Familles, et qui voulaient se distinguer par rapport aux autres. Cest quelque chose qui ne me plaît absolument pas. Je lai accepté, parce que jestime quà partir du moment quon accepte de faire partie dun groupe, il faut aussi en accepter les conséquences.
Pourtant il faut une façon de se reconnaître entre chevaliers. Entre chevaliers, on a un langage qui nous est propre. Un chevalier se noie facilement dans la masse des autres gens.
Quelles relations les chevaliers ont-ils entre eux? Et entre compagnies? Si on doit aller dans des Familles traditionnelles, autres que celles qui existent dans le département, les relations sont fondées sur des visites quils se font entre eux dans les compagnies. Il y a ce quon appelle " les Prix généraux ", des tirs qui se font chaque week-end. Chaque compagnie reçoit, ouvre son jeu aux chevaliers et aux archers dautres compagnies pendant quatre ou cinq semaines. Il y a toujours une ou deux compagnies qui nouvrent pas leur jeu dans lannée pour des raisons des travaux ou autres. Mais en règle générale, tous les ans dans les Familles très traditionnelles qui possèdent des jardins darc, il y a des semaines douverture où chaque adhérent à une compagnie peut se présenter pour tirer. Le but à ce moment-là est de rendre visite à lautre compagnie, cela permet de faire connaissance avec ses chevaliers et ses archers. Jusquà maintenant cétaient surtout les chevaliers qui " montaient les gardes ", qui gardaient le jeu pendant le week-end, parce que cétaient eux qui avaient accès à des registres, qui connaissaient les règles de sécurité, qui pouvaient gérer le jeu. Comme cétaient eux les responsables, ils avaient le droit de gérer le jeu. Il y a ce principe-là, mais il y a aussi un autre principe: le Bouquet, un rassemblement darchers de compagnies. Dans le temps, les Bouquets provinciaux étaient faits surtout à léchelle cantonale, du fait que les gens avaient peu de moyens pour se déplacer, au XIXème siècle par exemple. Le Bouquet, cétait pour réunir. Cela sappelait " Fleur cantonale ".
La Fleur, cétait un petit Bouquet, cela rassemblait moins de compagnies? Oui. Dans le temps, cest resté à léchelon cantonal parce que les gens navaient pas le moyen de se déplacer. Mais il y avait un Bouquet aussi. Maintenant cest devenu le Bouquet provincial, avec obligation daller tirer le Bouquet pour participer aux championnats de France Beursault. Pour moi ce nest pas le but. Le but, cest daller faire corps avec les archers, et davoir plaisir à être ensemble. Cest aussi un moment privilégié pour retrouver les gens quon na pas vu depuis longtemps.
Au niveau de la Fédération, ils ont envie de reprendre les traditions puisquils rendent obligatoire le tir au beursault. Ce nest pas quils ont envie, cest pour permettre à la tradition de vivre. La Fédération Française est issue des traditions, non pas le contraire. Elle a été créée à lorigine par ce quon appelait la Ronde des Familles dÎle-de-France. Petit à petit cela a pris le nom de fédération; cest surtout reconnu du Ministère de la Jeunesse et des Sports, mais au préalable ce nétait que tradition, ce nétait pas un sport olympique.
Elle ne veut pas renier ses origines! Non, et je ne pense pas quelle pourra le faire de toute façon. Le fait dobliger les gens à passer par le Bouquet provincial pour être sélectionné, cest une obligation pour éviter le surnombre, et aussi cest une forme de respect. Il y a des gens qui ne sont pas du tout traditionnels; on les oblige un petit peu à aller voir ce que cest quand même.
Au Bouquet cétait intéressant de voir que clubs et compagnies étaient confondus. Ils étaient tous là en tant que compagnies. Oui, tout-à-fait. Cest larcherie qui doit être représentée.
Dans le fond, il ny a pas de différences entre compagnies et clubs, cest seulement formel? Oui. Mais il faut être très vigilant et connaître: il y a des clubs qui viennent défiler avec leur drapeau uniquement pour leur permettre de tirer aux championnats de France. La tradition, ils en ont rien à faire du tout. Ils viennent là parce quil faut présenter le drapeau et tirer le beursault. Ce nest pas la totalité mais jen connais certains qui ne viennent que pour cela.
Et pour dire bonjour aux amis? Oui, cela nempêche pas. Mais il ne faut pas être fleur bleue à ce sujet-là. Il faut être très vigilant. Je suppose que le jour où on ne fera plus de championnat de France Beursault, ce passage obligatoire par le port du drapeau pourrait trouver un certain pourcentage en moins aux défilés. Cest justement le rôle des chevaliers de garder la tradition et lesprit de convivialité qui y existe.
Les chevaliers forment déjà une grande famille. Mais parlez-vous de chevalerie à la maison en famille? Oui, certainement, du fait quon a la chance dêtre trois archers sur trois: deux chevaliers et un archer baptisé. On en parle, dautant plus que maintenant jen ai fait mon métier. On le vit. On en parle car on est obligé à lheure actuelle, cela fait partie du comportement de la vie moderne. Il y a des gens qui dérapent et quelque part cela nous fait mal. Comme on le vit au présent, en permanence, on ne peut pas ne pas en parler. On en parle de toute façon parce que cela nous prend à coeur. Quand on parle de tir à larc en famille, on parle aussi sport, on ne parle pas que traditions. On ne parle pas chevalerie avec Alexandre: il connaît certaines choses mais pas tout. Il y a des choses dont on parle uniquement entre moi et Françoise. On a des réunions de chevaliers, des thèmes, des rédactions à préparer.
Vous passez tous vos week-end à faire du tir à larc ou à rencontrer les autres archers? Pas spécifiquement, parce quà un moment donné, il ne faut pas renier le reste: la famille proprement dite. Il y a une décompression qui sopère également. On la vécu, on a fait beaucoup de compétitions: cest draconien, tous les week-ends! Il y en a qui le vivent très bien. Par exemple Jean-Pierre, il narrête pas: toute lannée ils sont en permanence en compétitions. Cest sympathique, cest vrai. Mais je pense quà un moment donné on a besoin de se replier un peu sur le couple, sur la famille, sur soi-même, sisoler un petit peu.
Si le reste de votre famille ne fait pas du tir à larc, ils ne peuvent pas vous comprendre? Ils ne comprennent pas et ils ne nous voient pas souvent.
Ils ne vous voient jamais tirer à larc? Pas trop, une fois de temps en temps. Quelques fois ils regrettent quon ne soient pas assez disponibles pour des réunions de famille. On essaie quand même de respecter nos obligation. Je sais que par moment on a besoin de décompresser, surtout quand il y a des problèmes. Comme jai expliqué tout à lheure il y a forcément des problèmes de personnes comme partout. Il y a certains moments où on na pas envie de se retrouver avec certaines personnes. Ce nest plus un loisir ni une détente.
On a eu la surprise au tir de roi de vous entendre annoncer que vous aviez démissionné de la Famille dÎle-de-France. Comment avez-vous décidé cela? Tu ma déjà expliqué les raisons de ce choix, mais comment sest-il préparé à lintérieur du groupe des chevaliers? Et pourquoi avoir choisi ce nom de Famille des Parisii? Je ne pourrais pas te répondre sur les causes véritables qui ont fait que la Famille des Parisii a été créée. Ce sont des choses internes. Ce nest pas que je ne peux pas les divulguer, mais je nai pas envie de le dire. Je veux que cela reste entre nous. La Famille des Parisii a été choisie parce que lors dune réunion on avait demandé aux gens de réfléchir pour choisir un nom, des gens ont fait des recherches. Plusieurs noms ont été proposés. Il y a eu un vote, et le nom qui a retenu le plus de votants a été choisi.
As-tu une phrase de conclusion pour terminer cet entretien sur lessentiel du tir à larc et de la chevalerie? Comme on dit en chevalerie, on doit se conduire dans la vie comme on essaie de tirer une belle flèche. Cest la quête perpétuelle de labsolu quon natteindra jamais.
Question 1: Quest-ce qui vous a donné lenvie de faire du tir à larc ? a: jen ai fait en vacances b: quelquun de ma famille en faisait déjà c: jen ai vu ou essayé pendant une manifestation sportive d: autre, précisez: __________________________________________________
Q 2: Combien de temps par semaine y consacrez-vous actuellement? a: ½h à 2h c: 4h à 10h b: 2h à 4h d: plus
Q 3: Pratiquez-vous dautres sports que le tir à larc? a: non b: oui. Lesquels? ___________________________________________________
Q 4: Faisiez-vous partie dautres clubs ou compagnies avant celui-ci? a: non b: oui. Lesquelles: _________________________________________________
Q 5: Comment avez-vous découvert ce club? a: vous habitez à Saint-Cloud ou dans une ville proche b: vous y aviez des amis ou parents c: il est proche de votre lieu de travail d: autre, précisez: ________________
Q 6: Quest-ce qui vous plaît dans ce club? (numérotez de 1 à 5) [ ] a: lendroit [ ] b: les instructeurs sont sympas [ ] c: lentraînement y est sérieux [ ] d: vous aimez latmosphère qui y règne [ ] e: autre, précisez _____________________________
Q 7: Êtes-vous la seule personne à faire ce sport dans votre famille? a: oui Sinon, combien dautres? b: une c: deux d: trois et plus
Q 8: Quest-ce qui vous plaît le plus dans le tir à larc? (numérotez de 1 à 6) [ ] a: leffort physique [ ] d: le lieu [ ] b: la technique [ ] e: les traditions [ ] c: retrouver vos amis [ ] f : autre: ________________
Q 9: Dans quelle ville habitez-vous? _____________________________
Q 10: Quelle est votre profession ? a: patron ou artisan b: cadre sup. ou profession intellectuelle c: employé d: technicien ou profession intermédiaire e: ouvrier f: commerçant g: retraité h: étudiant, lycéen, collégien i: sans profession
Q 11: Quelle est celle de vos parents ? (sils sont retraités, mettez leur ancienne profession) - de votre père: ________(mettez la lettre correspondante, cf. Q.10) - de votre mère: ________
Q 12: Vous êtes: a: un homme b: une femme
Q 13: Quel âge avez-vous? _______ ans
Question 10: " Profession de larcher ". Employés, Techniciens et Ouvriers forment 37 %, soit trois fois plus que les Cadre sup. Ce camembert tient compte de tous les archers du plus jeune (8 ans) au plus vieux (70 ans): dans la catégorie " Etudiant ", il ny a un seul étudiant, tous les autres sont des écoliers Il est important de les garder ici pour comprendre le grand nombre de pères " cadre sup. " dans la question suivante.
Question 11: " Profession de la mère ". La part des " Sans profession " est importante, les femmes dans la première moitié du XXème siècle ayant travaillé moins quaujourdhui. Leur nombre est augmenté des mères darchers enfants, femmes de cadre sup. Remarquons que Ouvrières, Employées et Techniciennes forment ensemble 32 %.
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